Res nullius ou l’ours en papier (Da ursi code)
Quand le loup embrassera le mouton, un million de singes penseront qu’ils sont des hommes.
(Balthasar Klossowski de Rola, dit Balthus, peintre, 1908-2001)
Res nullius (ou la chose de personne) est une expression juridique signifiant qu’un bien meuble, immeuble, ou un animal n’appartient à personne ou n’est sous la garde ou la responsabilité de
personne.
Cette expression a pour corollaire l’article 1385 du Code Civil : « Le propriétaire d’un animal ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est responsable du dommage que l’animal
a causé, soit que l’animal fut sous sa garde (attaché, enfermé - NDA) soit qu’il fut égaré ou échappé »
J’attire votre attention sur les termes « que l’animal a causé » cela ne veut pas dire « des dommages causés à l’animal lui-même »
Da ursi code :
Bon, vous savez que l’on vient récemment de lâcher (dans tous les sens du terme) des ours dans les Pyrénées de chez France qui
résistent toujours depuis la mort de Louis XIV (les Pyrénées, pas les ours pfff !)
Ces ours des Carpates sont des res
nullius et aussi des immigrés (avec papiers) qui n’ont rien demandé (surtout pas à venir dans ce pays de singes débiles) et qui vont en prendre plein la gueule pour pas un rond non versé par le
syndicat d’initiative local.
Pourtant, je trouve ça merveilleux que l’on réintroduise des ours slaves, des loups musulmans, des escargots à pneus, des baleines roses, des grenouilles à électrodes, des chats aviaires, des
mammouths fleuris, des dinosaures fonctionnaires ou autres êtres pensant dans le beau pays de Voltaire, de Rimbaud, de Rousseau, de Chirac, de Mitterrand, de Coluche, de Le Pen et de
Panurge.
Ça fait rire les enfants trisomiques, les écolos du dimanche soir et les technocrates dînatoires au journal de 20
heures.
J’en remue la queue incontinent grave et je m’en branle de joie jusqu’à asperger profusément le plafond de mon
sperme inutile et tiède.
Sauf que… (Comme on dit à la CAF du 9-3 et à Bercy)
Sauf que dans sa grande tradition de plouquerie profonde (depuis 1789 au moins), notre bon pays peuplé de ses élus de père en fils, de ses syndicats qui sont toujours pour tout ce qui est contre
et contre tout ce qui est pour, de ses intellectuels de boîte de nuit louche, de ses bourgeois de supermarché low-cost, de ses médias de contrebande, de ses écologistes urbains et tutti quanti de
chez Nimportekoi & Démago bobo réunis s’y sont pris comme mon cul dans une boîte de sardines lesbiennes lepénistes et bovéistes.
Effroyable de connerie !
Un CPE bis, mais en plus
débile.
Etait-ce possible ?
Oui, la France l’a refait
!
Maintenant, j’ai des peaux d’ours à vendre et pour pas cher hein !
C’est tout bénéfice pour moi.
Je m’en ferai une couverture pour l’hiver et
surtout pour les prochaines élections.
La viande, la pub, la démagogie et la graisse (s’il y en a), je vous les laisse pour
la coupe de foot de chez Mondial.
Comme je l’ai commenté au Platane, auteur de l’excellent blogue du même bois, réintroduire des ours dans ces
conditions-là, c’est construire des crèches en zone inondable.
Et sans assurances en plus, (sauf la charité bien connue et
inépuisable des pompiers et du contribuable moyen qui est l’homme qui ne verra jamais l’ours et qui comme lui, va bien finir par se lasser de tout ce sinistre cirque)
Bon, il faut peut-être dire là que l’ours est un mammifère plantigrade omnivore.
Il faut surtout rajouter que c’est un
animal sauvage (soulignons)
L’ours est sauvage, carnivore à ses heures et
animal toute la journée : c’est un fauve (soulignons)
C’est un prédateur (soulignons)
Certes, ce n’est pas donné à tout le monde de le
savoir.
Et un fauve prédateur a ses exigences bien cadrées et bien « légitimes ».
Comme tout le monde de chez Trentecinqheure.
Notre bonhomme ours exige
avoir toute sa chaîne écologique disponible à toute heure (fruits, viandes, légumes, miel, poisson, caviar, tsunamitsu, café et addition)
Il veut avoir un territoire bien à lui où il pourra courir tout à son aise partout où il ne sera emmerdé par aucun autre prédateur et surtout pas
des pingouins dominicaux en tennis, sac à dos et APN de chez Canon.
Et ce ne sont pas les bergers allemands, belges, picards
ou autres chiens de traîneau polaire se morfondant graves dans leurs vingt mètres carrés parisiens qui aboieront le contraire, hein !
Chienne de vie et chien de pays de singes obèses à 4X4 !
S’il n’a pas tout
ça, notre bonhomme ours va se démerder pour le trouver comme tout syndicaliste moyen.
Il ira chez Mac Do ou Carrefour de
chez Berger ou Apiculteur subventionné (qui joue du piano debout) et à l’aide de ses cent cinquante kilos (au plus bas) ira défoncer les clôtures sécurisées de Castorama pour faire ses courses
comme il faut et les doigts dans le nez.
En plus, notre bonhomme ours est loin d’être con de chez
Sportif.
Bon, si quelqu’un de chez Trouducu trouve quelque chose à y redire, notre ours sait très bien aussi foutre des
baffes qui décapitent son homme aussi sec qu’un particulé une nuit du quatre août.
Et il faudra l’abattre comme un
rat.
En France, pour les ours, c’est le zoo ou la mort.
Bref, vous avez compris que j’adore les ours sauvages, libres, fauves et heureux ; j’aime les bergers (qui font un des plus anciens et plus durs métiers du monde) ; je n’ai rien contre les
chasseurs pour autant qu’ils respectent et vénèrent la nature où ils habitent.
Par contre, en tant que loup-garou attitré,
j’ai grande jouissance à me faire des pâtés de cons technocrates pour mes dîners festifs.
Bien sûr que j’ai la solution à tout ce drame, mais je ne la livrerai pas parce que ça ne va pas plaire à tout le monde.
Et en France, si ça ne plait pas à tout le monde, c’est que ça ne doit forcément plaire à personne et surtout pas à l’électeur abstentionniste et
subventionné et c’est pourquoi l’ours mourra et que la France a les jeunes les plus cons et les plus malheureux de la planète.
Cette solution, je ne la divulguerai que quand j’aurai la certitude d’être sacré empereur d’Europe d’Occident en tong dans la cathédrale d’Amiens
par le Premier secrétaire du parti communiste chinois en personne, na !
Mais l’ours sera mort avant.
Moi aussi.
Alors…
Pour paraphraser Mao le chinois, les Français ne sont que des ours en papier.
Qui s’en torchera ?
Fin de loup